mars 29

Noeud d’amarre ou de cabestan

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Dans cet article, je te propose de découvrir comment faire un noeud d’amarre, également appelé noeud de cabestan.

Si ces termes semblent davantage inspiré de la marine, ce noeud est également un grand classique que tu vas pouvoir utiliser en montagne, en rando, en bivouac.

Le noeud de cabestan ou noeud d’amarre en pratique

Bon, l’as compris, noeud de cabestan ou noeud d’amarre, c’est pareil.

Donc à quoi sert le noeud de cabestan ou d’amarre? En quoi il peut t’être utile en randonnée ou en bivouac? Comment le réaliser de différentes manières? À deux mains? À une main? Autour d’un arbre?

C’est ce que je te propose de découvrir dans cet article et surtout dans la vidéo ci-dessus. Les explications visuelles sont bien plus parlantes pour ce genre d’application 😉

À quoi sert le noeud d’amarre ?

C’est un des grands basiques dans les noeuds de base à connaître en montagne. Il est beaucoup utilisé en alpinisme et en escalade.

Donc, notre cabestan ou noeud d’amarre, c’est un noeud d’arrêt. C’est-à-dire qu’il permet de bloquer une corde.

Contrairement à un noeud tendeur, comme le noeud de bosse (je t’en parle dans cette vidéo sur les ancrages de base d’une tente), c’est un noeud qui est bloquant dans les deux sens, c’est à dire, sur les 2 brins de ta corde, qu’elle que soit le sens dans lequel tu tires.

Ce noeud est souvent réalisé autour d’un mousqueton.

Tu peux cependant le réaliser autour d’un autre support, comme un arbre, une barrière, une sardine. Bref tout objet un minimum allongé.

Et le cabestan ou noeud d’amarre a également la particularité de te permettre de retendre facilement ta corde, en ajustant le noeud.

En escalade ou en alpinisme, c’est généralement le nœud que va utiliser un grimpeur qui arrive à relais pour s’assurer à la paroi avant de faire monter le second de cordée.

En rando, il peut simplement servir à fixer une corde, à t’autoassurer dans un passage délicat ou par exemple à fixer un hauban à une sardine ou à un autre support en bivouac.

3 méthodes pour réaliser un noeud de cabestan

Comme tous les noeuds, ce n’est pas indispensable de le connaître pour effectuer de merveilleuses randos… mais c’est vrai qu’il est bien utile et peut te dépanner, notamment en bivouac.

Comme on va en reparler dans un prochain article sur le bivouac, je tenais à te montrer ici comment le réaliser rapidement et de manière très simple… et même de plusieurs manières d’ailleurs.

Parce que oui, selon la situation, selon l’utilisation que tu souhaites en faire, c’est bien utile d’arriver à tes fins de différente manière.

D’ailleurs en fin d’article je te parle d’une compétence essentielle à avoir par rapport aux noeuds.

Variante des mains croisées

OK c’est parti, avec la première variante.

S’il y a plusieurs manières de le réaliser, celle que je préfère est celle des mains croisées (regarde la vidéo pour une démo pratique):

  1. Tu croises tes mains en agrippant ta corde ou cordelette, dos des mains vers le ciel.
  2. Tu décroise tes mains pour obtenir deux boucles.
  3. Tu passes les boucles l’une derrière l’autre.

C’est fait, tu as maintenant un cabestan que tu peux passer dans un mousqueton ou autour d’un objet court.

Variante sur un objet long

Pour un objet long, par exemple un piquet ou un arbre, une branche… on va utiliser la deuxième méthode.

  1. Tu prends un brin libre suffisamment long (selon le diamètre du support).
  2. Tu fais un premier tour autour de l’arbre en tenant l’anneau de manière assez large.
  3. Tu viens croiser par-dessus cette première boucle.
  4. Tu fais un second tour et tu reviens à l’intérieur de la boucle que tu viens de réaliser.

Pour plus de clarté, jette un coup d’oeil à la vidéo.

Comme avec la première méthode, tu obtiens 2 boucles avec les brins qui sortent d’un côté et de l’autre des deux boucles.

Veille juste à ce que le brin libre soit suffisamment long, je dirais au minimum 2 largeurs de mains.

Et là tu peux tirer sur un brin et sur l’autre, tu vois que le noeud bloque la corde, quel que soit le brin que tu tires.

Pour plus de sécurité, je te recommande de fixer le brin libre au brin en tension avec un noeud simple ou un noeud de mule.

Variante à une seule main

Et si tu n’as qu’une seule main de libre, par exemple si tu dois t’agripper à une échelle, à un câble ou autre, tu peux utiliser cette dernière variante sur mousqueton. C’est celle qui est généralement utilisée en escalade ou en rando, lors de passages difficiles.

Dans ce cas ton brin de corde est généralement fixé à ton baudrier.

  1. Tu passes ta corde entre le majeur et l’index.
  2. Tu ouvres ton mousqueton avec le pouce et l’index pour y glisser ta corde.
  3. Tu viens saisir le brin libre, dos de la main vers l’extérieur.
  4. Tu formes une boucle en revenant du côté du brin sous tension.
  5. Tu glisses cette boucle à l’intérieur du mousqueton en l’ouvrant avec le pouce et l’index.

Voilà, c’est fait. La corde est maintenant bloquée dans les deux sens.

Et tu as bien deux boucles avec les brins qui sortent d’un côté et de l’autre.

Comme je te le disais, cette technique est plutôt utilisée en alpinisme en escalade. À part dans des conditions très particulières que tu devrais rarement rencontrer, en randonnée, tu vas plutôt utiliser la première et deuxième méthode. C’est donc celles que je te recommande d’exercer en priorité.

L’aspect essentiel à retenir avec les noeuds

L’aspect essentiel dont je te parlais en début d’article, peut-être même plus important que de savoir faire ton noeud, c’est de savoir reconnaître, juste quand tu le regardes, par son aspect, de savoir reconnaître que ton noeud est correctement réalisé, qu’il va effectivement jouer son rôle.

Ça, c’est vraiment une question de sécurité.

Donc, une fois ton noeud est réalisé, je te recommande de bien l’observer sous tous les angles et toutes ces coutures.

Et de mémoriser, de bien fixer dans ta tête, ces différentes caractéristiques, ce à quoi il ressemble une fois terminé.

Par exemple, pour notre noeud d’amarre, on a vu qu’il se compose de deux boucles avec des brins qui sortent d’un côté et de l’autre de la boucle.

Cette identification est primordiale. En cas de ratés, tu sauras reconnaître immédiatement que tu dois recommencer jusqu’à ce que le noeud corresponde à tes attentes.

Et pense bien à vérifier qu’il remplisse sa fonction avant de l’utiliser.

Par exemple, pour notre noeud de cabestan, comme on l’a vu tout au long de cet article, tu peux simplement tirer sur un brin puis sur l’autre pour voir que le noeud bloque bien dans les deux directions.

Voilà, tu sais maintenant tout ce qu’il y a à savoir sur ce noeud de base.


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noeud


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